La difficulté maternelle est un terme utilisé pour définir l’ensemble des formes de souffrances émotionnelles et psychiques ressenties par une mère dans le cadre d’une grossesse ou d’une naissance.

Avant de lire cette définition, je n’arrivais pas à mettre des mots sur ce que je ressentais à l’arrivée de mon enfant, dans cette période post-partum J’avais déjà des idées bien définies sur ce que la maternité devait être et sur ce que cela devait m’apporter, mais la réalité a été toute autre.

Dans cet article, je vais vous parler de mon expérience et de comment j’ai pu arriver à y voir plus clair.

Qu’est-ce que la difficulté maternelle ?

Il est vrai que parler de difficulté maternelle à son entourage n’est pas toujours un moment agréable. En effet, ce sujet est encore tabou dans une société où devenir mère est considéré comme étant une faculté innée.

D’ailleurs, j’ai moi-même eu cette même réflexion. Que lorsque mon enfant viendrait au monde, je pensais devoir ressentir une connexion instantanée au moment de mon accouchement presque magique avec lui. J’avais beaucoup de projections rêvées sur ma maternité.

La réalité m’a vite rattrapée. J’ai rapidement ressenti des difficultés à m’imprégner du rôle de maman. En effet, la difficulté maternelle est une situation, une succession d’émotions, d’états somatiques et psychiques qui surviennent pendant la grossesse et après l’accouchement.

Ces émotions et ces situations peuvent avoir différentes sources. D’ailleurs, aucune étude ne permet à ce jour de déterminer l’origine de l’émergence de ces ressentiments. A la constatation générale, la difficulté maternelle impacte pourtant la relation entre la mère et l’enfant ainsi que le développement psychique du bébé.

Vous vous sentez dépassée et vous n’arrivez pas à mettre des mots sur vos émotions face à cette situation ? Prenons le temps d’en parler à travers un appel découverte de 30 minutes.

Faire la part entre les difficultés et l’amour

Soyons honnêtes, ressentir des difficultés dans le rôle de maman ne signifie pas que vous n’aimez pas votre enfant. Loin de là. Ces émotions sont le résultat d’une succession d’événements et non fonction de la naissance de votre bébé a proprement parlé.

L’amour que vous portez pour votre bébé ne doit en aucun être discuté. D’ailleurs, c’est bien parce que vous aimez votre enfant que vous pouvez ressentir de la culpabilité. Il se peut par exemple que vous ne vous sentiez pas à la hauteur face à différentes situations.

Comment se manifeste la difficulté maternelle ?

La difficulté maternelle se manifeste de différentes manières et se base sur le vécu et l’histoire personnelle de chaque future maman. Il s’agit d’un état émotionnel très intime, qu’une mère ou une jeune maman peut ressentir, même inconsciemment, dans le cadre de la maternité.

La période du post natal est accompagnée de nombreux défis : les pleurs, les nuits sans sommeil, l’agitation, surtout lorsque c’est votre premier enfant.

L’allaitement peut également être une expérience difficile et source de pression pour certaines femmes. D’autres éprouvent des difficultés à calmer leur enfant. Mais, ce qui se ressent le plus intensément, ce sont les angoisses constantes de ne pas être à la hauteur, de ne pas en faire assez.

Rassurez-vous tout de suite. Il est normal de se sentir dépassée et de remettre en question ses compétences de maman. C’est parfois un nouveau rôle et nous sommes humaines.

Une remise en question constante derrière un ressenti caché

Si certaines jeunes mamans ont du mal à évoquer les difficultés maternelles auxquelles elles font face, c’est surtout par culpabilité. Tout d’abord, il y a cette peur d’être une mauvaise mère.

En effet, nous (et je parle également de ce que j’ai ressenti) avons peur de ne pas être à la hauteur. Oui, à la hauteur des attentes de la société ou de ne pas ressentir cet instinct maternel si souvent glorifié.

Ensuite, il y a aussi cette sorte de honte. Et cela a été le plus dur pour moi. Parce que le fait de parler de ce genre de difficulté maternelle revient à avouer mes faiblesses. Et que ressentir tout cela faisait de moi une mauvaise mère.

Je me suis même cachée derrière le déni. Je n’osais pas m’avouer à moi-même que je faisais face à des problèmes. Je ne me sentais pas normale. Comment aurais-je pu en parler à mon entourage si je n’étais pas moi-même consciente de mon état de détresse ?

L’incompréhension face à nos émotions

Chaque mère, en fonction de son vécu, accueillera les défis de la maternité différemment. Si aucune grossesse n’est similaire, aucune maternité ne se ressemble. En effet, la difficulté maternelle que ressent une nouvelle maman n’est pas la même qu’une mère de plusieurs enfants.

Avoir un enfant est déjà une épreuve remplie de bouleversements que l’on ne peut pas toujours comprendre. Accepter que l’on se retrouve face à une situation complexe n’est pas toujours aisé.

L’adaptation est propre à chacune de nous, il n’y a pas d’unique définition pour la difficulté maternelle.

D’ailleurs, ce terme ne fait que déterminer les troubles constatés chez plusieurs mamans, sans pour autant préciser leurs origines.

Vous n’arrivez pas à comprendre ce que vous ressentez face aux difficultés auxquelles vous faites face en tant que jeune maman ?

La difficulté maternelle : s’effacer pour laisser place à la famille

L’oubli de nos propres besoins, le sacrifice de la mère sont des caractéristiques qui marquent le plus souvent le post partum et la vie de famille. Lorsque je suis devenue maman,j’ai dédié mes journées à mon bebe.

Je me suis doucement effacée, comme si je n’existais plus. J’en ai même oublié mes besoins. Je m’étais plongée dans une sorte de pilotage automatique. Je pouvais m’occuper de mon enfant et faire mes tâches quotidiennes, mais mon esprit n’était pas présent. Je suis facilement tombée dans ce qu’on appelle l’épuisement maternel.

Pour d’autres mamans, cela peut se manifester à travers une irritabilité constante, un burn-out maternel, une dépression post-partum et même une psychose puerpérale. Une succession de névroses qui affectent le lien maman-enfant.

Se sortir de la difficulté maternelle : comment faire ?

Je pense qu’il est important de rappeler que chacune vit sa maternité de manière unique et que personne n’est parfaite. Une bonne-mère n’est pas celle qui n’a jamais de doute, mais celle qui fait de son mieux pour son enfant.

Accepter les moments difficiles et être à l’écoute

Chaque maman doit trouver sa propre manière d’être une mère, en fonction de sa personnalité, de son vécu et de ses propres besoins. Il est essentiel de s’écouter et d’écouter son enfant, car c’est lui qui nous enseigne le plus sur la parentalité.

Vous pouvez vous sentir dépassée lorsque vous ne savez pas pourquoi votre bébé pleure. Ou lorsque vous éprouvez de la culpabilité à ne pas vous occuper de votre enfant correctement. Ou encore lorsque vous vous sentez à des kilomètres de la mère parfaite.

La maternité vient avec son lot de complications, et c’est ce qui rend cette expérience encore plus belle. Apprenez à écouter votre corps et à accepter les moments difficiles comme ils viennent.

Ne pas avoir peur de parler de la difficulté maternelle

Le baby-blues, à ne pas confondre avec la dépression post-partum, la chute d’ hormones, les changements physiques et émotionnels peuvent avoir un impact sur notre bien-être et notre confiance en tant que mères. Il est alors nécessaire d’en parler pour mettre des mots sur ce que l’on ressent.

Cela peut être la désillusion de l’accouchement parfait : une césarienne en urgence ou des examens cliniques et gynécologiques traumatisants. La naissance d’un enfant qui ne se passe pas exactement comme prévu.

Le fait de parler de ces traumatismes est déjà un pas important dans la reconnaissance des difficultés maternelles. D’ailleurs, en discuter ouvertement ne fait pas de vous une mauvaise mère. Cela montre seulement que vous êtes un être humain qui a subi différentes épreuves.

Demander de l’aide pour aller mieux

Être une mère, c’est également savoir demander de l’aide lorsque cela est nécessaire. Que ce soit auprès de votre conjoint, de la famille, des amis ou d’une sage-femme, il est important de se sentir soutenue et entourée.

Personne ne peut affronter seule toutes les étapes de la maternité. La vie de maman est faite de hauts et de bas, de moments de bonheur intenses et de moments de fatigue extrêmes. C’est la raison pour laquelle je vous propose d’en parler avec une coach de la maternité, comme moi.

Nous allons aborder ensemble les points qui sont les plus difficiles pour vous. Comme je suis passée par les mêmes émotions, les mêmes frustrations, je suis capable de comprendre ce que vous vivez et de vous aider à identifier ce qui ne va pas.

Prendre soin de soi pour pouvoir prendre soin de son enfant et sa famille

Il est donc primordial de prendre soin de soi, de se ménager des moments de détente et de se rappeler que l’on est plus qu’une mère, que notre identité ne se limite pas à ce rôle. La maternité est une partie de notre vie, mais pas toute notre vie.

Si vous ressentez une détresse persistante ou des symptômes dépressifs après l’accouchement, je vous conseille de vous faire aider. La dépression post-partum est une réalité pour certaines femmes et il ne faut pas hésiter à en parler et à demander de l’aide à des professionnels de santé.

Devenir parent est une expérience unique et pleine de défis, mais c’est aussi une occasion de grandir, d’apprendre et de s’épanouir. Chaque maman a son propre parcours, mais toutes partagent cette fibre maternelle qui les relie les unes aux autres.

Alors, ne vous jugez pas trop durement, faites-vous confiance et rappelez-vous que vous êtes la meilleure maman pour votre enfant. Peu importe les difficultés rencontrées, vous avez le pouvoir de faire de cette expérience une source de bonheur et d’épanouissement.